Catéchisme de Saint Pie X Partie II : Les Sacrements

Catéchisme de saint Pie X – Partie II : Les Sacrements

Dans cette deuxième partie, le Catéchisme de saint Pie X expose la doctrine de la grâce et des sacrements : comment Dieu nous communique sa vie, et par quels signes efficaces le Christ agit aujourd’hui dans l’Église pour nous sanctifier.

Chapitre 1 — De la grâce

1. Qu’est-ce que la grâce ?

La grâce est un don surnaturel que Dieu nous accorde pour nous faire parvenir à la vie éternelle.

2. Combien y a-t-il d’espèces de grâce ?

Il y a deux espèces de grâce : la grâce sanctifiante et la grâce actuelle.

3. Qu’est-ce que la grâce sanctifiante ?

La grâce sanctifiante est un don intérieur et habituel de Dieu, qui nous rend justes, enfants de Dieu, amis de Dieu et héritiers du ciel.

4. Peut-on dire autrement ce qu’est la grâce sanctifiante ?

Oui, on peut dire que la grâce sanctifiante est une participation à la vie divine et un ornement de l’âme qui la rend agréable aux yeux de Dieu.

5. Peut-on perdre la grâce sanctifiante ?

Oui, on perd la grâce sanctifiante par tout péché mortel.

6. Comment peut-on recouvrer la grâce sanctifiante perdue ?

On recouvre la grâce sanctifiante perdue par le sacrement de pénitence ou, en cas d’impossibilité, par un acte de contrition parfaite.

7. Qu’est-ce que la grâce actuelle ?

La grâce actuelle est un secours passager de Dieu qui éclaire notre esprit, touche notre cœur et nous aide à faire le bien et à éviter le mal.

8. La grâce actuelle est-elle nécessaire pour tous les hommes ?

Oui, la grâce actuelle est nécessaire à tous les hommes pour faire le salut, car sans elle nous ne pouvons rien faire pour la vie éternelle.

9. Dieu refuse-t-il la grâce actuelle à quelqu’un ?

Non, Dieu ne refuse la grâce actuelle à personne, parce qu’il veut que tous les hommes soient sauvés.

10. Que devons-nous faire pour ne pas perdre la grâce sanctifiante et pour mériter de nouvelles grâces ?

Pour ne pas perdre la grâce sanctifiante et pour mériter de nouvelles grâces, nous devons éviter le péché et faire de bonnes œuvres.

Chapitre 2 — De la grâce sanctifiante

1. Qu’est-ce que la grâce sanctifiante ?

La grâce sanctifiante est un don surnaturel qui nous rend saints et agréables à Dieu.

2. Pourquoi la grâce sanctifiante est-elle appelée ainsi ?

La grâce sanctifiante est appelée ainsi parce qu’elle nous sanctifie, c’est-à-dire qu’elle nous rend justes et amis de Dieu.

3. Quel autre nom donne-t-on à la grâce sanctifiante ?

On l’appelle aussi grâce habituelle, parce qu’elle demeure habituellement dans l’âme tant qu’on ne la perd pas par le péché mortel.

4. Quelles sont les principales qualités de la grâce sanctifiante ?

Les principales qualités de la grâce sanctifiante sont de nous rendre participants de la nature divine et héritiers de la gloire éternelle.

5. Quelle différence y a-t-il entre la grâce sanctifiante et la gloire ?

La grâce sanctifiante nous rend enfants de Dieu en cette vie, et la gloire nous rendra bienheureux dans l’autre ; mais la grâce sanctifiante est le germe de la gloire.

6. La grâce sanctifiante est-elle nécessaire au salut ?

Oui, la grâce sanctifiante est absolument nécessaire au salut, car sans elle nous ne pouvons être les amis de Dieu ni mériter le ciel.

Chapitre 3 — De la grâce actuelle

1. Qu’est-ce que la grâce actuelle ?

La grâce actuelle est un secours passager que Dieu nous donne pour éclairer notre esprit et fortifier notre volonté afin de faire le bien et d’éviter le mal.

2. Pourquoi l’appelle-t-on grâce actuelle ?

On l’appelle grâce actuelle, parce qu’elle n’est donnée qu’en certaines occasions, pour produire un acte de vertu ou éviter une faute.

3. La grâce actuelle est-elle nécessaire à tous les hommes pour se sauver ?

Oui, la grâce actuelle est nécessaire à tous les hommes pour se sauver, car sans elle nous ne pouvons pas résister aux tentations ni faire le moindre acte méritoire pour la vie éternelle.

4. Dieu donne-t-il à tous les hommes la grâce actuelle ?

Oui, Dieu donne à tous les hommes la grâce actuelle, parce qu’il veut que tous soient sauvés et qu’aucun ne soit perdu.

5. Peut-on résister à la grâce actuelle ?

Oui, on peut résister à la grâce actuelle, parce qu’elle ne détruit pas la liberté de notre volonté.

6. Que doit faire celui qui veut profiter de la grâce actuelle ?

Celui qui veut profiter de la grâce actuelle doit correspondre à ses inspirations et prier Dieu pour obtenir de nouvelles grâces.

Chapitre 4 — De la manière dont on perd et recouvre la grâce sanctifiante

1. Comment perd-on la grâce sanctifiante ?

On perd la grâce sanctifiante par tout péché mortel.

2. Pourquoi appelle-t-on mortel le péché qui fait perdre la grâce ?

On l’appelle mortel parce qu’il ôte la vie de l’âme, qui est la grâce, de même que la mort du corps ôte la vie du corps.

3. Et si l’on ne perd pas la grâce par le péché véniel, que fait-il néanmoins à l’âme ?

Le péché véniel n’ôte pas la grâce, mais il refroidit la charité et dispose à perdre la grâce.

4. Peut-on recouvrer la grâce sanctifiante quand on l’a perdue ?

Oui, on peut recouvrer la grâce sanctifiante par le sacrement de pénitence, ou par un acte de contrition parfaite, joint au désir du sacrement.

5. Que faut-il pour faire un acte de contrition parfaite ?

Pour faire un acte de contrition parfaite, il faut détester le péché de tout son cœur parce qu’il déplaît à Dieu, souverain bien et digne d’être aimé par-dessus toutes choses.

Chapitre 5 — Des sacrements en général

1. Qu’est-ce que les sacrements ?

Les sacrements sont des signes sensibles et efficaces de la grâce, institués par Jésus Christ pour sanctifier nos âmes.

2. Pourquoi appelle-t-on les sacrements des signes sensibles et efficaces de la grâce ?

On appelle les sacrements des signes sensibles et efficaces de la grâce, parce qu’ils signifient extérieurement, par des choses sensibles, la grâce qu’ils produisent dans l’âme.

3. Combien y a-t-il de sacrements ?

Il y a sept sacrements : le baptême, la confirmation, l’eucharistie, la pénitence, l’extrême-onction, l’ordre et le mariage.

4. Tous les sacrements sont-ils également nécessaires pour le salut ?

Tous les sacrements ne sont pas également nécessaires pour le salut, mais trois sont absolument nécessaires : le baptême, la pénitence et l’ordre, selon les divers états des hommes.

5. Quels sacrements ne peuvent être reçus qu’une seule fois ?

Les sacrements qui ne peuvent être reçus qu’une seule fois sont le baptême, la confirmation et l’ordre, parce qu’ils impriment un caractère.

6. Qu’est-ce que le caractère sacramentel ?

Le caractère sacramentel est un signe spirituel et indélébile imprimé dans l’âme par certains sacrements, qui nous marque comme appartenant à Jésus Christ.

7. Ce caractère se perd-il jamais ?

Non, le caractère sacramentel ne se perd jamais, même par le péché le plus grave.

8. Les sacrements produisent-ils toujours la grâce ?

Les sacrements produisent toujours la grâce quand on les reçoit avec les dispositions requises.

9. Qui a institué les sacrements ?

Les sacrements ont été institués tous par Jésus Christ.

10. A quoi servent les sacrements ?

Les sacrements servent à nous sanctifier, à nous fortifier dans la foi et à nous faire croître dans la grâce.

11. Peut-on recevoir les sacrements sans les mériter ?

On ne mérite pas les sacrements, mais on doit les recevoir avec de bonnes dispositions, afin d’en recevoir les fruits.

12. Qu’arrive-t-il à celui qui reçoit un sacrement en état de péché mortel ?

Celui qui reçoit un sacrement en état de péché mortel commet un sacrilège, c’est-à-dire un grand péché, parce qu’il profane une chose sainte.

Chapitre 6 — Du Baptême

1. Qu’est-ce que le baptême ?

Le baptême est un sacrement qui efface le péché originel, nous fait chrétiens, enfants de Dieu et de l’Église.

2. Quels sont les effets du baptême ?

Les effets du baptême sont :

  • d’effacer le péché originel et aussi tous les péchés actuels, s’il y en a ;
  • de remettre toute la peine due au péché ;
  • de communiquer la grâce sanctifiante ;
  • d’imprimer le caractère de chrétien ;
  • et de faire participer à tous les biens spirituels de l’Église.

3. Quel est le signe sensible du baptême ?

Le signe sensible du baptême est l’ablution du corps faite avec de l’eau naturelle, accompagnée de la forme prescrite par Jésus Christ.

4. Quelle est la forme du baptême ?

La forme du baptême est celle-ci : « Je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. »

5. Qui peut administrer le baptême ?

Le ministre ordinaire du baptême est le prêtre ; mais, en cas de nécessité, tout homme ou toute femme, même hérétique ou infidèle, peut baptiser, pourvu qu’il ait l’intention de faire ce que fait l’Église.

6. Quand peut-on administrer le baptême ?

On peut administrer le baptême à tout moment, mais il faut le donner sans retard aux enfants nouveau-nés.

7. Pourquoi faut-il ne pas différer le baptême des enfants ?

Il faut ne pas différer le baptême des enfants, parce qu’ils ne peuvent se sauver sans ce sacrement.

8. Le baptême est-il nécessaire au salut ?

Oui, le baptême est absolument nécessaire au salut, car Jésus Christ a dit : « Si quelqu’un ne renaît de l’eau et du Saint-Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. »

9. Peut-on suppléer d’une manière quelconque au baptême ?

Oui, on peut suppléer au baptême par le martyre, qui s’appelle baptême de sang, et par un acte de parfait amour de Dieu, ou de contrition, joint au désir du baptême, qu’on appelle baptême de désir.

10. Quels sont les devoirs de celui qui a reçu le baptême ?

Celui qui a reçu le baptême doit vivre en bon chrétien, c’est-à-dire fuir le péché, pratiquer la vertu et obéir à l’Église et à ses pasteurs.

Chapitre 7 — De la Confirmation

1. Qu’est-ce que la confirmation ?

La confirmation est un sacrement par lequel nous recevons le Saint-Esprit avec ses dons, pour devenir chrétiens parfaits et soldats de Jésus Christ.

2. Quel est le signe sensible de la confirmation ?

Le signe sensible de la confirmation est l’onction du front avec le saint chrême, faite par l’évêque, qui impose en même temps les mains et dit : « Je te marque du signe de la croix et je te confirme avec le chrême du salut, au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. »

3. Qu’est-ce que le saint chrême ?

Le saint chrême est un mélange d’huile et de baume, consacré par l’évêque le Jeudi saint.

4. Pourquoi l’huile est-elle mêlée au baume ?

L’huile est mêlée au baume pour signifier que le chrétien, fortifié par la grâce, doit répandre le bon parfum des vertus et ne jamais se laisser dominer par la corruption du péché.

5. Quels sont les effets de la confirmation ?

Les effets de la confirmation sont :

  • d’augmenter en nous la grâce sanctifiante ;
  • de nous donner une force spéciale du Saint-Esprit pour confesser avec courage la foi chrétienne ;
  • et d’imprimer dans l’âme un caractère indélébile, qui fait de nous les soldats de Jésus Christ.

6. Qui est le ministre ordinaire de la confirmation ?

Le ministre ordinaire de la confirmation est l’évêque.

7. Est-il nécessaire d’être confirmé pour se sauver ?

Il n’est pas absolument nécessaire d’être confirmé pour se sauver ; mais celui qui néglige par mépris ou paresse de recevoir ce sacrement commet un grand péché.

8. Comment faut-il se préparer à recevoir la confirmation ?

Pour bien recevoir la confirmation, il faut être en état de grâce, connaître les principales vérités de la foi et avoir l’intention de devenir un bon chrétien.

Chapitre 8 — De l’Eucharistie

1. Qu’est-ce que l’Eucharistie ?

L’Eucharistie est un sacrement dans lequel, sous les espèces du pain et du vin, Jésus Christ est réellement présent, s’offre pour nous et devient la nourriture de nos âmes.

2. Quand Jésus Christ a-t-il institué l’Eucharistie ?

Jésus Christ a institué l’Eucharistie à la dernière Cène, la veille de sa Passion.

3. En quelle manière Jésus Christ a-t-il institué l’Eucharistie ?

Jésus Christ, ayant pris du pain et rendu grâces, le bénit, le rompit et le donna à ses disciples en disant : « Prenez et mangez, ceci est mon corps » ; puis, ayant pris le calice, il dit : « Prenez et buvez, ceci est mon sang. »

4. Que s’est-il passé lorsque Jésus Christ a dit : « Ceci est mon corps, ceci est mon sang » ?

Lorsque Jésus Christ a dit : « Ceci est mon corps, ceci est mon sang », le pain a été changé en son corps et le vin en son sang.

5. Comment s’appelle ce changement ?

Ce changement s’appelle la transsubstantiation.

6. L’Eucharistie contient-elle seulement le corps et le sang de Jésus Christ ?

L’Eucharistie contient Jésus Christ tout entier, c’est-à-dire le corps, le sang, l’âme et la divinité de notre Seigneur Jésus Christ, sous les espèces du pain et du vin.

7. Combien y a-t-il dans l’Eucharistie de manières de recevoir ce sacrement ?

Dans l’Eucharistie, on peut recevoir ce sacrement de deux manières : sacramentellement seulement, ou sacramentellement et spirituellement.

8. Qui reçoit l’Eucharistie sacramentellement seulement ?

Celui qui reçoit le corps de Jésus Christ sans s’unir à lui par la foi et la charité.

9. Et qui reçoit l’Eucharistie sacramentellement et spirituellement ?

Celui qui reçoit le corps de Jésus Christ et s’unit à lui par la foi et la charité.

10. Quels sont les effets que produit l’Eucharistie ?

Les effets que produit l’Eucharistie sont :

  • d’augmenter la grâce sanctifiante ;
  • d’unir plus intimement le fidèle à Jésus Christ et entre eux tous les fidèles ;
  • de diminuer les inclinations mauvaises et de nous donner la force de résister aux tentations ;
  • de nous consoler dans les peines spirituelles ;
  • et d’être le gage de la vie éternelle.

11. Quelles dispositions faut-il pour bien communier ?

Pour bien communier, il faut être en état de grâce, être à jeun depuis minuit et savoir ce que l’on va recevoir.

12. Peut-on communier en état de péché mortel ?

Celui qui communie en état de péché mortel commet un grand sacrilège, et il se rend coupable du corps et du sang du Seigneur.

13. Est-il bon de communier souvent ?

Oui, il est très bon de communier souvent, pourvu que l’on le fasse avec les dispositions requises.

14. Qu’exige l’Église de ceux qui ont atteint l’âge de discrétion ?

L’Église exige que tous ceux qui ont atteint l’âge de discrétion reçoivent au moins une fois l’Eucharistie chaque année, à Pâques.

Chapitre 9 — De la Pénitence

1. Qu’est-ce que la pénitence ?

La pénitence est un sacrement institué par Jésus Christ pour remettre les péchés commis après le baptême.

2. Pourquoi la pénitence est-elle appelée un sacrement de résurrection ?

La pénitence est appelée un sacrement de résurrection, parce qu’elle rend la vie de la grâce à l’âme qui l’a perdue par le péché.

3. Quels sont les actes du pénitent pour bien recevoir ce sacrement ?

Les actes du pénitent sont au nombre de trois : la contrition, la confession et la satisfaction.

4. Qu’est-ce que la contrition ?

La contrition est une douleur du cœur et une détestation du péché commis, avec le ferme propos de ne plus pécher à l’avenir.

5. Combien y a-t-il d’espèces de contrition ?

Il y a deux espèces de contrition : la contrition parfaite et la contrition imparfaite ou attrition.

6. Qu’est-ce que la contrition parfaite ?

La contrition parfaite est celle qui naît de l’amour de Dieu, souverain bien, et nous fait détester le péché plus à cause de ce qu’il déplaît à Dieu que par la crainte des peines.

7. Qu’est-ce que la contrition imparfaite ou attrition ?

La contrition imparfaite ou attrition est celle qui naît de la crainte des peines de Dieu ou de la laideur du péché.

8. La contrition parfaite remet-elle les péchés avant la confession ?

La contrition parfaite remet les péchés avant la confession, mais elle suppose le désir de se confesser.

9. Et la contrition imparfaite, remet-elle les péchés ?

La contrition imparfaite ne remet pas les péchés à elle seule, mais elle dispose l’âme à les recevoir dans le sacrement de pénitence.

10. Qu’est-ce que la confession ?

La confession est l’accusation des péchés faite au confesseur pour en recevoir l’absolution.

11. Quels péchés doit-on accuser en confession ?

On doit accuser tous les péchés mortels dont on se souvient après un soigneux examen de conscience.

12. Est-il bon d’accuser aussi les péchés véniels ?

Oui, il est bon d’accuser aussi les péchés véniels, car cela aide à se corriger.

13. Que faut-il faire pour bien se confesser ?

Pour bien se confesser, il faut :

  • faire un bon examen de conscience ;
  • avoir la contrition parfaite ou au moins l’attrition ;
  • accuser ses péchés avec sincérité ;
  • recevoir l’absolution ;
  • et accomplir la pénitence imposée.

14. Que fait le prêtre en donnant l’absolution ?

En donnant l’absolution, le prêtre, au nom de Jésus Christ, remet les péchés à celui qui s’en accuse avec les dispositions nécessaires.

15. Qu’est-ce que la satisfaction ?

La satisfaction est la pénitence que le confesseur impose au pénitent pour réparer l’offense faite à Dieu.

16. Est-il nécessaire d’accomplir la pénitence imposée ?

Oui, il est nécessaire d’accomplir la pénitence imposée, car elle sert à expier les peines temporelles dues aux péchés remis.

17. Peut-on se confesser directement à Dieu sans aller au prêtre ?

Non, on ne peut pas se confesser directement à Dieu sans aller au prêtre, car Jésus Christ a établi les prêtres pour être ses ministres et les dispensateurs des sacrements.

Chapitre 10 — De l’Extrême-Onction

1. Qu’est-ce que l’Extrême-Onction ?

L’Extrême-Onction est un sacrement institué pour le soulagement spirituel et même corporel des malades en danger de mort.

2. Quels sont les effets de l’Extrême-Onction ?

Les effets de l’Extrême-Onction sont :

  • d’augmenter la grâce sanctifiante ;
  • d’effacer les péchés véniels et aussi les péchés mortels qui auraient pu être oubliés ;
  • de fortifier l’âme contre les tentations du démon à l’heure de la mort ;
  • de donner la santé du corps si Dieu le juge utile au salut de l’âme.

3. Quel est le signe sensible de l’Extrême-Onction ?

Le signe sensible de l’Extrême-Onction est l’onction faite avec l’huile des malades sur les sens du malade, accompagnée de la prière du prêtre.

4. Quelle est la forme de ce sacrement ?

La forme de ce sacrement est la prière que le prêtre dit pendant l’onction :

« Que par cette sainte onction et par sa très miséricordieuse bonté, le Seigneur vous pardonne tout ce que vous avez commis de faute par la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût, le toucher. »

5. Qui peut recevoir l’Extrême-Onction ?

Peuvent recevoir l’Extrême-Onction tous les fidèles tombés gravement malades et ayant atteint l’usage de la raison.

6. Quand doit-on donner l’Extrême-Onction ?

On doit donner l’Extrême-Onction lorsqu’on est en danger de mort par maladie ou vieillesse.

7. Peut-on recevoir l’Extrême-Onction plusieurs fois ?

Oui, on peut recevoir l’Extrême-Onction plusieurs fois, chaque fois qu’on tombe de nouveau en danger de mort par une autre maladie.

8. Qui est le ministre de l’Extrême-Onction ?

Le ministre de l’Extrême-Onction est le prêtre.

9. Comment doit-on se préparer à bien recevoir l’Extrême-Onction ?

Pour bien recevoir l’Extrême-Onction, il faut se confesser, si l’on en est capable, avoir confiance en Dieu et se soumettre à sa sainte volonté.

Chapitre 11 — De l’Ordre

1. Qu’est-ce que le sacrement de l’Ordre ?

Le sacrement de l’Ordre est celui qui donne le pouvoir de consacrer et d’administrer les sacrements et de paître le troupeau du Christ, c’est-à-dire les fidèles.

2. Combien y a-t-il dans l’Ordre de degrés ?

Dans l’Ordre, il y a sept degrés : cinq mineurs et deux majeurs.

3. Quels sont les Ordres mineurs ?

Les Ordres mineurs sont : portier, lecteur, exorciste, acolyte et sous-diacre.

4. Quels sont les Ordres majeurs ?

Les Ordres majeurs sont : diacre et prêtre.

5. Quel est le ministre du sacrement de l’Ordre ?

Le ministre du sacrement de l’Ordre est l’évêque.

6. Quels sont les effets du sacrement de l’Ordre ?

Les effets du sacrement de l’Ordre sont :

  • d’augmenter la grâce sanctifiante ;
  • de conférer une grâce spéciale propre à l’état et aux devoirs du ministre sacré ;
  • et d’imprimer dans l’âme un caractère spirituel indélébile.

7. Pourquoi dit-on que le caractère de l’Ordre est indélébile ?

On dit que le caractère de l’Ordre est indélébile parce qu’il ne peut jamais être effacé, et qu’un prêtre reste prêtre pour l’éternité.

8. Peut-on recevoir plusieurs fois le sacrement de l’Ordre ?

On ne peut recevoir qu’une seule fois chacun des sept degrés de l’Ordre.

9. Quelles sont les dispositions nécessaires pour recevoir dignement l’Ordre ?

Pour recevoir dignement l’Ordre, il faut être en état de grâce, avoir la science et la piété convenables, et avoir la vocation divine.

10. Qu’entend-on par vocation divine à l’état ecclésiastique ?

On entend par vocation divine l’appel intérieur de Dieu, confirmé par les qualités requises et par l’approbation de l’évêque.

Chapitre 12 — Du Mariage

1. Qu’est-ce que le mariage ?

Le mariage est le sacrement qui unit un homme et une femme en un lien indissoluble, et leur donne la grâce de s’aimer saintement et d’élever chrétiennement leurs enfants.

2. Qui a institué le mariage ?

Le mariage a été institué par Dieu lui-même dans le paradis terrestre et élevé par Jésus Christ à la dignité de sacrement.

3. Pourquoi dit-on que le lien du mariage est indissoluble ?

On dit que le lien du mariage est indissoluble parce qu’il ne peut être rompu par aucun pouvoir humain, ni pour aucune cause, si ce n’est la mort.

4. Entre qui le mariage chrétien peut-il exister ?

Le mariage chrétien ne peut exister qu’entre un homme et une femme baptisés.

5. Quels sont les effets du mariage ?

Les effets du mariage sont :

  • d’unir les époux d’un lien indissoluble ;
  • de leur donner la grâce de remplir saintement les devoirs de leur état et d’élever chrétiennement leurs enfants.

6. Quelle grâce particulière donne le mariage ?

Le mariage donne la grâce de s’aimer d’un amour saint, de supporter avec patience les défauts l’un de l’autre, de garder la fidélité conjugale et d’élever chrétiennement leurs enfants.

7. Qu’est-ce que le contrat de mariage ?

Le contrat de mariage est l’acte libre par lequel un homme et une femme s’unissent pour toujours, selon la forme prescrite par l’Église.

8. Quelle est la forme essentielle du mariage chrétien ?

La forme essentielle du mariage chrétien consiste dans la manifestation du mutuel consentement des époux, faite devant le prêtre et deux témoins.

9. Qui est le ministre du sacrement de mariage ?

Les ministres du sacrement de mariage sont les époux eux-mêmes, qui se donnent réciproquement le consentement.

10. Quel est le rôle du prêtre au mariage ?

Le prêtre reçoit le consentement des époux au nom de l’Église et donne la bénédiction nuptiale.

11. Le mariage contracté seulement devant les témoins est-il valide ?

Le mariage contracté seulement devant les témoins, sans la présence du prêtre autorisé, n’est pas valide entre catholiques.

12. Que doivent faire les fiancés avant de se marier ?

Les fiancés doivent se préparer au mariage en priant Dieu, en recevant les sacrements et en demandant conseil à leurs parents et au prêtre.

13. Le mariage empêche-t-il de se sanctifier ?

Non, le mariage n’empêche pas de se sanctifier ; au contraire, c’est un état saint, si l’on y vit chrétiennement.

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