Saint François d’Assise : L’Apôtre de la Paix et de la Création
Saint François d’Assise, né en 1181 ou 1182 à Assise, en Ombrie, et mort le 3 octobre 1226 dans la même ville, est une figure majeure de l’Église catholique. Fils d’un riche marchand, il abandonna tout pour suivre le Christ dans la pauvreté absolue après avoir entendu : « Répare mon Église. »
Fondateur des Frères mineurs, il reçut les stigmates, signe de son union au Crucifié. Canonisé en 1228, il est fêté le 4 octobre, patron des animaux, de l’écologie et des pauvres, symbole éternel de paix.
Imaginez un homme aux pieds nus, marchant sous le ciel doré d’Italie, s’adressant aux oiseaux comme à des frères bien-aimés. Dans une époque de guerres et d’avidité, François choisit la simplicité, embrassant les lépreux et louant Dieu dans chaque souffle de vent.
Sa vie est un chant doux, une invitation à la paix du cœur qui touche encore les âmes aujourd’hui.
Saint François parle à tous. Pour les fidèles, il est un modèle d’amour joyeux pour Dieu ; pour ceux en quête de sens, une figure d’harmonie et de bonté.
Il n’est pas un souvenir lointain : il est un frère vivant, un souffle qui appelle à poser les armes intérieures et à trouver la paix du Christ dans la création.
Saint François d’Assise : Un Fils de Richesse Brisé par la Grâce
Né en 1181 ou 1182 à Assise, François est le fils de Pietro di Bernardone, prospère marchand de draps, et de Pica, femme de foi profonde. Baptisé Giovanni, son père le surnomme Francesco en hommage à la France.
Jeune, il vit dans l’opulence, rêvant de gloire chevaleresque, jusqu’à ce qu’une captivité en 1202 lors d’un conflit avec Pérouse et une maladie le plongent dans le doute.
Vers 1205, dans l’église en ruine de San Damiano, un crucifix lui parle : « François, va et répare mon Église qui tombe en ruine. » Ce murmure divin brise son cœur.
Il vend les étoffes de son père pour restaurer l’édifice, provoquant la colère de Pietro, qui le traîne devant l’évêque. François se dépouille alors de tout, même de ses vêtements, disant : « Désormais, je n’ai qu’un Père au Ciel. » L’Évangile le guide :
« Alors Jésus lui dit : “Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux ; puis viens, suis-moi.” » (Matthieu 19, 21)
Le Baiser au Lépreux : Une Conversion Radicale
Un jour, François croise un lépreux sur la route. Autrefois horrifié par leur vue, il descend de cheval, embrasse l’homme et lui offre son manteau.
« Ce qui me semblait amer m’est devenu doux et suave », dira-t-il. Ce moment marque sa rupture définitive avec le monde. Il adopte une tunique de bure et mendie pour rebâtir San Damiano et d’autres chapelles.
En 1208, à la messe de Saint-Matthias, il entend l’envoi des disciples et s’exclame : « C’est cela que je veux vivre ! » Il choisit la pauvreté comme « Dame Pauvreté », sa compagne sacrée.
Le Catéchisme éclaire cet amour :
« La charité est la vertu théologale par laquelle nous aimons Dieu par-dessus tout et notre prochain comme nous-mêmes pour l’amour de Dieu. Jésus en fait le commandement nouveau. Elle est le lien de la perfection et la forme de toutes les vertus. » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1822)
La Fondation d’un Ordre de Paix
Des disciples le rejoignent – Bernard de Quintavalle, Pierre Cattani, puis d’autres –, attirés par sa joie dans la misère. En 1209, François écrit une règle simple : vivre l’Évangile dans la pauvreté et l’humilité.
Il obtient l’approbation orale d’Innocent III, qui, selon la légende, rêve d’un pauvre soutenant l’Église chancelante. Ainsi naît l’ordre des Frères mineurs.
François prêche aux foules, mais aussi aux créatures : à Gubbio, il apprivoise un loup féroce en lui disant : « Frère Loup, fais la paix au nom de Dieu. » En 1219, lors de la cinquième croisade, il rencontre le sultan Al-Kamil à Damiette, prêchant la paix au péril de sa vie.
Cette audace reflète l’Évangile :
« Bienheureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. Bienheureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le Royaume des cieux est à eux. » (Matthieu 5, 9-10)
Les Plaies d’un Amour Crucifié
En août 1224, sur le mont Alverne, François prie dans une solitude ardente. Un séraphin lui apparaît, portant l’image du Crucifié, et imprime les stigmates sur ses mains, ses pieds et son côté.
Premier saint à recevoir ces marques, il souffre en silence mais rayonne de joie, disant : « Mon secret est le Christ. »
Affaibli, il compose le « Cantique des créatures », chef-d’œuvre de louange : « Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures, spécialement messire frère Soleil… » Il y célèbre le soleil, la lune, l’eau, et même « sœur la Mort ».
Sa foi s’ancre dans cette vérité :
« Mais nous qui sommes à Jésus Christ, nous avons crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi selon l’Esprit. Ne soyons pas avides de vaine gloire, nous provoquant les uns les autres, nous enviant les uns les autres. » (Galates 5, 24-26)
Un Passage Vers la Lumière Éternelle
Le 3 octobre 1226, à 44 ans, François s’éteint à la Portioncule, près d’Assise. Étendu nu sur le sol, il murmure : « Bienvenue, sœur Mort », tandis que ses frères chantent son Cantique.
Une nuée d’alouettes s’élève dans le crépuscule, signe de son envol vers Dieu. Canonisé dès 1228 par Grégoire IX, il repose dans la basilique d’Assise, son corps retrouvé intact des siècles plus tard.
Ses miracles abondent : des aveugles recouvrent la vue après avoir touché son tombeau, des âmes perdues retrouvent la foi en invoquant son nom. Il inspire sainte Claire et les Clarisses, et son ordre se répand dans le monde, réformant l’Église par la pauvreté.
Il vit cette promesse :
« Et Jésus, prenant la parole, leur dit : “En vérité, je vous le dis, il n’est personne qui ait quitté maison, ou frères, ou sœurs, ou mère, ou père, ou enfants, ou champs, à cause de moi et à cause de l’Évangile, qui ne reçoive cent fois autant, dès maintenant en ce temps-ci, maisons, frères, sœurs, mères, enfants et champs, avec des persécutions, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle.” » (Marc 10, 29-30)
Spiritualité pour Aujourd’hui
Saint François d’Assise éclaire un monde où règnent les divisions et l’attachement aux biens. Sa paix est un don du Christ, une invitation à vivre léger, à aimer sans mesure.
Face à nos conflits intérieurs ou aux cris de la terre blessée, il nous appelle à écouter Dieu dans le murmure du vent et le chant des oiseaux.
Prenez un moment pour marcher pieds nus dans l’herbe, bénir une fleur ou un ruisseau, comme il le faisait. Portez une intention pour la paix – dans votre cœur, votre foyer, entre les nations – et invoquez son intercession.
François est un frère pour les cœurs brisés, un guide pour ceux qui cherchent sans savoir. Son message dépasse la foi : il montre que la vraie richesse est dans le dépouillement, la vraie force dans la douceur. Il nous tend cette parole du Christ :
« Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Matthieu 28, 20)
Prière à Saint François d’Assise
Ô Saint François d’Assise, toi qui as chanté la paix au milieu des tempêtes, guide-moi vers le cœur doux du Christ. Par ta pauvreté joyeuse, apprends-moi à me dépouiller pour Lui.
Par tes stigmates d’amour, donne-moi la force de porter ma croix. Intercède pour moi, apôtre de la création, afin que ma vie soit une louange à la gloire de Dieu, mon Créateur et Sauveur. Amen.
Que Saint François d’Assise vous enveloppe de la paix du Christ, Prince de la Paix.
Saint François d’Assise : Questions pour vivre la paix du Christ
Pourquoi Saint François est-il considéré comme le patron des écologistes et des animaux ?
Parce qu’il voyait dans chaque créature un reflet de l’amour de Dieu. Il appelait le soleil « Frère Soleil », la lune « Sœur Lune », et même la mort « Sœur la Mort ». Sa vision de la création comme famille universelle inspire aujourd’hui les croyants à protéger la nature.
Quelle est la portée spirituelle de sa pauvreté ?
François a choisi de tout abandonner pour vivre selon l’Évangile, embrassant Dame Pauvreté comme voie de liberté intérieure. Sa pauvreté n’est pas misère, mais offrande joyeuse au Christ. Elle rappelle que l’essentiel ne s’achète pas.
Qu’a-t-il apporté à l’Église de son temps ?
Une réforme radicale par l’exemple. Dans une Église marquée par les richesses et le pouvoir, il a incarné l’humilité, la paix et l’amour du prochain. Son style de vie évangélique a attiré des milliers de disciples et touché les papes eux-mêmes.
Pourquoi les stigmates reçus par Saint François sont-ils uniques ?
Parce qu’il est le premier saint connu à avoir porté dans sa chair les plaies du Christ. Ces marques visibles sont le signe d’une union mystique profonde avec le Crucifié, vécue dans l’amour silencieux et la joie.
Quel est le message du Cantique des créatures ?
Ce chant est un poème de louange à Dieu à travers la création. Il appelle à reconnaître la beauté de la vie, à vivre dans la gratitude et à aimer chaque être comme un don de Dieu. Il est un remède spirituel à la tristesse moderne.
Comment vivre à la manière de Saint François aujourd’hui ?
En vivant avec sobriété, en priant avec le cœur, en aimant les pauvres, en respectant la nature, et en cultivant la paix. Un acte de bonté, un geste de douceur, un moment de silence sont des chemins françiscains vers Dieu.
Pourquoi prier Saint François d’Assise ?
Parce qu’il est un intercesseur puissant pour la paix intérieure, la réconciliation, l’humilité et l’harmonie avec la création. Il aide ceux qui souffrent, doutent ou cherchent à aimer mieux.
Quels saints ont été inspirés par lui ?
Sainte Claire, son âme sœur spirituelle, mais aussi Saint Antoine de Padoue, Saint Bonaventure, et jusqu’à Saint Jean-Paul II ou le pape François. Tous ont puisé dans sa joie radicale et son amour du Christ.
Quel lien entre François et la paix ?
Il a fait de la paix son souffle, son message, sa mission. Il disait : « Que le Seigneur vous donne la paix. » Il a transformé les conflits par la prière, le pardon et la présence. Son exemple résonne dans tous les temps de guerre ou de trouble.
